Une idée reçue à combattre

"Le coût des études supérieures aux Etats-Unis rendrait l’accès à l’Université américaine impossible à des étudiants aux revenus moyens, et a fortiori aux étudiants étrangers" : il convient de tordre le cou à ce mythe et de démontrer que l’université américaine est accessible aux étudiants étrangers. La preuve en est : ils étaient, l’an dernier, plus de 800 000 à intégrer l’université américaine. Comment y sont-ils parvenus ? Dans quelles conditions financières ? Cela leur a t-il coûté beaucoup plus cher que d’étudier dans leur propre pays ? C’est ce que nous allons essayer de voir et de comprendre. 

À la base, le coût des études aux USA est élevé

  • C’est la première partie du postulat sur lequel est bâti le mythe. Et cette première partie est vraie : l’université américaine coûte cher. Les frais de scolarité annuels, par étudiant, s’étalent, selon les universités, entre 15 000 et 50 000 dollars (parfois même un peu plus dans le cas des institutions privées les plus prestigieuses). Ces frais n’ont d’ailleurs cessé d’augmenter depuis 30 ans, et ce de façon drastique, pour atteindre aujourd’hui une moyenne de 18 000 $ par étudiant (pour les cours — "College Board" — et de 26 000 $ pour les cours et le logement). Ce coût est élevé en raison principalement :
    > des moyens énormes mis à la disposition des élèves (tant au niveau pédagogique qu’au niveau des infrastructures, voir ici) ;
    > de l’excellence du système (on pense à l’effort pédagogique consenti, aux conditions de travail, et surtout aux résultats obtenus) ;
    > du financement de la recherche (charge de travail des enseignants).
  • Mais il convient de nuancer cette affirmation générale, en notant que dans tous les pays du monde les études supérieures ont un coût important (parfois aussi élevé qu’aux États-Unis). La vraie particularité américaine tient plutôt à la transparence en la matière.
  • Le coût réel est annoncé, quitte — c’est ce que l’on va voir plus loin — à ce qu’une grosse partie soit ensuite déduite sous forme de bourses. Cette transparence n’a pas que des inconvénients : reflet de la réalité économique, gestion indépendante des établissements, valeur réelle des études. 

La possibilité d'obtenir des bourses d'études

  • Il est courant qu’un étudiant américain décroche, d’une façon ou d’une autre, une bourse ou une aide (locale, régionale, nationale). En fait, près de la moitié des étudiants américains en obtiennent une. De leur côté, les étudiants étrangers qui en font la demande via des organismes compétents réussissent à obtenir une bourse, si tant est que l’organisme démontre que l’étudiant apportera par sa présence (ses connaissances, sa personnalité, sa participation...) quelque chose à l’université.
  • Ces bourses permettent aux étudiants de financer une grosse partie de leurs études. Si le financement à 100 % reste exceptionnel (il est réservé quasi exclusivement aux étudiants/sportifs de haut niveau), le financement à 40 % est lui tout à fait envisageable. D'autres moyens de financement
  • Les étudiants américains profitent des nombreuses passerelles établies entre l’université et le monde professionnel pour financer tout ou partie de leurs études. En échange par exemple, d’une aide financière apportée par une entreprise, un étudiant peut s’engager à travailler un certain temps, de façon directe ou indirecte, pour cette entreprise.
  • Par ailleurs, des entreprises qui s’impliquent concrètement dans les universités (sponsorisation, financement direct) n’hésitent pas à recruter des élèves diplômés au sein de ces universités (connaissance parfaite du parcours et du bagage des étudiants). Toutes ces passerelles offrent des garanties aux élèves qui n’hésitent pas en retour, s’ils ne parviennent pas à financer dans leur totalité leur budget de formation, à contracter des prêts auprès d’organismes bancaires.
  • D’une façon générale, un Américain, beaucoup plus qu’un étranger, considérera ses études en termes d’investissement. Le(la) jeune Américain(e) pensera investissement tant au niveau du bagage intellectuel et personnel qu’au niveau financier.
  • Dépenser et s’endetter pour étudier ne lui fera donc pas peur. Même s’il est moins évident pour un étudiant étranger de s’engager dans de telles démarches, (encore que les habitudes évoluent énormément depuis quelques années), ce dernier ne doit pas les rejeter d’emblée, surtout s’il envisage de rester plus d’une année dans une université, et a fortiori s’il songe à mener ses études sur le sol américain jusqu’à leur terme (obtention d’un  "Bachelor’s Degree" ou d’un "Master’s Degree"). 

La possibilité d'avoir un job

Il est tout à fait envisageable pour un étudiant américain de décrocher un emploi d’appoint. Les campus, on le sait, sont de vraies communautés, des centres actifs où l’on trouve assez facilement du travail (restaurants, cafés, librairies, magasins en tout genre…). Grâce à ces jobs, souvent assez bien rémunérés, certains étudiants américains réussissent à financer une partie de leurs études.

Dans la mesure où leur visa les y autorise (attention à respecter les conditions — horaires, revenus — telles qu’elles sont fixées par le Département d’État, à savoir : un maximum de 20 h par semaine, réalisées uniquement sur le campus lui-même), les étudiants étrangers peuvent bénéficier de ce dynamisme pour trouver un job sur leur campus, et financer, eux aussi, une petite partie de leurs études.

On sait qu’en dans certains pays l’idée de travailler en parallèle des études est un peu taboue, mais l’expérience, dans nombre de pays, prouve que l’on peut très bien mener les deux de front (surtout dans un milieu comme celui de l’université américaine où tout est conçu, et tourne autour de la vie étudiante). 

Certaines universités, parce qu’elles offrent des bourses particulièrement intéressantes, demandent une contrepartie aux étudiants (en général quelques heures de travail hebdomadaire pour le campus).

Ce que comprend réellement le coût des études 

  • C’est la question cruciale. Et la réponse surprend souvent plus d’un étranger. En effet, quand une "University" américaine vous annonce un montant (frais annuels universitaires), ce prix, comprend :
    > la scolarité (cours, pédagogie, soutien administratif, mise à disposition des locaux, des structures, du matériel et des infrastructures) ; 
    > le logement (en général sur le campus) ; 
    > la nourriture ("Meal plan" — soit 14 repas minimum par semaine). Autrement dit, le coût intègre les études et la pension complète (dans des conditions, qui plus est, souvent bien meilleures qu’en ailleurs— qualité du logement et du couvert, temps et énergie gagnés…). Voilà une information qui change profondément la donne.
  • Fort de tous ces arguments, on peut maintenant tenter une comparaison entre le coût réel des études en ailleurs et aux USA. En Afrique, si tout se combine bien, on peut étudier à l’université pour une somme relativement modique. Mais cela est valable dans la mesure où l’étudiant réside déjà dans l’aire géographique de l’université publique qu’il a choisie ou qui lui est imposée. Si tel n’est pas le cas, le coût mensuel explose littéralement ; car on doit alors additionner au montant des frais annuels d’inscription (entre 800 euros de moyenne pour l’université et jusqu’à 10 000 euros pour d’autres écoles), celui des frais de logement et de nourriture.

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